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Les danses traditionnelles du Cameroun

La danse occupe une place centrale dans la culture camerounaise, reflétant la richesse, la diversité et l’histoire des différentes ethnies du pays. On recense plus de 200 danses traditionnelles disséminées à travers les dix régions du Cameroun, chacune ayant ses propres caractéristiques, rites et occasions de présentation

Les danses camerounaises : rythme, tradition et identité

Le Cameroun, souvent surnommé « l’Afrique en miniature », se distingue par sa diversité culturelle, linguistique et artistique. Parmi ses trésors, les danses traditionnelles occupent une place centrale, reflétant l’histoire, les croyances et les valeurs des différentes communautés. Des rythmes endiablés du Bikutsi aux mouvements gracieux du Njang, chaque danse raconte une histoire unique. Cet article explore les danses emblématiques du Cameroun, leurs significations et leur évolution dans le monde moderne.

La diversité des danses selon les régions

Les danses de la forêt (Centre, Sud & Est : Bulu, Beti, Baka, Fang…)

Exemple de danses célèbres
  • Bikutsi : Destiné à guérir les maux, calmer la douleur de la perte d’un
    être chere, soulager la souffrance, ce rituel est exécuté par les femmes assises
    sur de minuscules tabourets.
  • Danse bafia : Danse de la séduction repose sur la flexibilité des épaules et du corps. En
    synchronisation avec le rythme de la musique, elle est porteuse d’une
    expression corporelle.
  • L’Essani : Danse mortuaire qui s’exécute lors des décès pour un défunt qu’on estime
    qu’il a eu une vie bien accomplie (étong,ewondo,manguissa,batchenga…).
    Il se pratique généralement a minuit.

Les danses du littoral (Peuples Sawa, Duala, Bassà)

Exemple de danses célèbres
  • Assiko : danse rapide et acrobatique au rythme du tambour et de la guitare. Les danseurs bougent les jambes avec agilité.
  • Ambas-Bay : Le caractère de cette
    danse est Allemand avec des ordres aux danseurs comme dans le Bol et se danse en mouvements de bassin et d’épaules.
  • Ngosso : Danse qui rythme le plus souvent les fêtes traditionnelles comme le Ngondo qui est le plus grand festival rituel sawa.

Les danses des Greassfields (région de l’Ouest et du Nord-Ouest)

Exemple de danses célèbres
  • Mūseungoùon’h : Danse guerrière exclusivement réservée aux serviteurs du chef et membre de la garde Royale. Elle s’exécute à la demande du chef pour une occasion particulière ou lors du décès/funérailles d’un des membres de la garde royale et d’un noble de la cour.
  • Ngon-ntang : Danse des femmes elle symbolise la beauté féminine et se danse la nuit avec des masques généralement elle se danse pour les réjouissances mais aussi
    pour les retraits de deuils.
  • Mangambeu : Spécialité bamiléké, cette danse circulaire s’accompagne d’un rythme entraînant au xylophone et aux percussions lors des veillées et réjouissances

Les Danses du Nord (Peuls, Kotoko, Mandara)

Exemple de danses célèbres
  • Gourna ou Ndéré : danse traditionnelle chez les Toupouri ou les Kapsiki, impliquant de puissants pas rythmés et des chants. Souvent exécutés lors des transhumances.

  • Djoumsé (danse Kotoko) : danse guerrière symbolique; effectuée avec des lances et boucliers

  • Le Gbaya yaayué : Danses guerrières/parades, rythmées par les percussions.

Les danses au sud-ouest et à l’Adamaoua

  • Ekombi : Pratiquée par les femmes du Sud-Ouest, elle met en valeur la grâce, la féminité et le raffinement, en hommage à la mer ou à la fertilité 
  • Chacha : Danses festives/initiatiques, souvent féminines, très codifiées
  • Menang : Danses à caractère mystique, réservées à certaines familles